LA MARIEE N’ETAIT PAS EN BLANC
L’autre jour, les enfants me racontaient les souvenirs qu'il avaient du mariage de ma petite sœur. Quand ils m’ont demandé « Et toi et papa vous vous êtes marié quand ? » je me suis aperçu qu’une fois de plus j’avais zappé notre date anniversaire.
N’allez pas en déduire que la mariage n’est pas important pour moi, non!!! Loin de moi cette idée. Le mariage à beaucoup de valeur à mes yeux, cependant je ne le considère ni comme le commencement de l’histoire de mon couple, ni comme l’aboutissement ultime après avoir trouver le prince charmant.
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Pour imager, je décrirais plutôt l’histoire d’un couple comme un grand voyage en bateau. Le port de départ serait le jour de la rencontre avec l’être que l’on va aimer, et le port d’arrivée serait la séparation.
Il y a la séparation idéale (à mes yeux) :
celle de la mort à la fin d’une longue vie bien remplie, avec peut être, qui sait des retrouvaille après… personne à ce jour n’a pu infirmer ou confirmer cette hypothèse.
Il y a la séparation tragique (celle qui m'engoisse le plus) :
lorsque l’un des êtres meurt brutalement en plein milieu de l’histoire
Et pour finir il y la séparation des temps modernes (trés répendue de nos jours) :
pour incompatibilité d’humeur.
Entre ces deux ports, il y des étapes. Dans ces étapes, il y a les étapes obligées, une sorte de check point par lequel il faut passer. Chacun choisira en fonction des ses valeurs et de ses convictions personnelles ses étapes obligatoires et éliminatoires si elles ne sont pas validées.
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Dans mes étapes obligatoire, il y en a deux :
le mariage et les enfants, de préférence dans cet ordre (mais bon, la vie des fois, nous demande de faire des petits arrangement avec l’ordre des choses)
Tout cela pour dire que si j’oubli la date de notre mariage ce n’est pas parce qu’il n’a pas de valeur dans mon histoire.
Mon port de départ se trouve quelque part en Alsace. C’est là ,qu’un jour, comme dans les film, il est apparu... Au ralenti, dans une lumière irréelle (si !!!je vous l’assure, c’était comme ça !!!). J’ai su immédiatement que c’était lui. Sans hésiter, je lui ai sauté de dessus (c’est une image bien sur !!!). Il n’était pas mécontent cela faisais des semaines qu’il tentait mille et une approches pour que je le remarque.
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C’était un 3 mai. Et cette date là, je n’oublierais jamais !!!
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Pourtant ceux qui me connaisse bien savent que les dates et moi… je dois même reffléchir lorsque l’on me demande la date de naissance de mes enfants. Mon cerveau est fâché, fâché, fâché, avec les dates.
Comme c’était le" bon" prince charmant, j’ai donc commencé mon voyage. Je vous l’ai dit plus haut que l’étape « mariage » pour moi était incontournable. Nous avons donc fait escale à Mariage.
Le mariage pour moi, c’est une façon de déclarer au yeux de tous, officiellement son engagement envers l’autre. Comme avec un porte voix, crier au monde entier, c'est MON prince charmant pas touche!!! Les mots, qui sont ce jour là prononcés, ne sont pas juste tradition. Je les prends pour leurs sens entiers, l’amour, la solidarité, le soutient, le partage.
Quand aux symboles, même si je ne pratique aucune religion, j’en suis imprégné et je les respecte. Le blanc, symbolique de la pureté, de l’immaculé.
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Je suis plutôt du genre à goûter le fromage chez le fromager, avant de l’acheter pour le servir à ma table. Pour l’immaculé, et la pureté, vous repasserez.
Dans notre voyage, suite à des vents contraires imprévus, nous avions du faire escale à Enfant, sur la feuille de route Mariage se trouvait avant,c'est comme ça les vents contraires …
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J’ai fait mes choix et je les revendique, cependant je suis extrêmement respectueuse des symboles. C’est pour les raisons citées plus haut, que dans le port mariage, je n’étais pas en blanc.
C’était un lundi matin, à 11h00, entre 4 yeux, ou plutôt entre 4 témoins, devant Mr l’adjoint de l’adjoint du maire(vous croyez tout de meme pas que le maire se déplacerais pour un couple qui se mari le lundi matin sans aucun membre de sa famille). Je portait un kilt marine (véridique un kilt) vestige de mon année de pensionnat chez les sœurs, le seul vêtement « habillé » dans lequel je rentrais encore. Pas de fête, mais un super dîner dans le meilleurs restaurant gastronomique de la ville entre copains, nos 4 témoins.
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C’était au mois de novembre, je ne me souvient plus de la date, un lundi matin, et la mariée n’était pas en blanc…